Concert en live sur Facebook : les 7 étapes à maîtriser

Vous voulez diffuser votre prochain concert en live sur Facebook ou YouTube ? On vous donne toutes les clés pour être au top !

S’il est très simple de réaliser un live vidéo sur un réseau social avec son téléphone portable, les choses se compliquent quand on souhaite mieux maîtriser la qualité du son (avec des micros) et de l’image (avec une caméra et des éclairages).

Le saviez vous ? La SACEM rémunère désormais les live Facebook, Youtube et Instagram

Le 18 mai 2020 dernier la SACEM a annoncé vouloir rémunérer les droits d’auteurs des concerts en direct sur Facebook, Instagram et YouTube.

Aussi, dès le 1er juin 2020, les adhérents à la SACEM devront déclarer eux-mêmes les live musicaux qu’ils ont réalisé depuis le 15 mars 2020. Concrètement :

• le livestream d’un seul titre sera rémunéré 10 € minimum
• un livestream inférieur à 20 minute sera payé 46,35 €
• un livestream de + de 20 minutes sera payé 76 €
• + 0.001 € / vue (vues du live + replays)

(Source :  Cécile Rap-Veber, SACEM, | France Inter).

Par exemple, pour un livestream d’une durée de 30 min vu 20 000 fois, vous toucherez 76 € de montant minimum et 20 € (20 000 x 0,001) de rémunération complémentaire, soit 96 € au total.

A noter, cela va sans dire, que la rémunération est attribuée par la SACEM à l’auteur et au compositeur des titres, et non à l’interprète.

En résumé, artistes : privilégiez vos titres pendant vos livestream !

Enfin, cette rémunération ne concerne que les livestreams donnés à titre gracieux, et il vous faudra manuellement les déclarer sur votre compte SACEM (lien, durée, œuvres interprétées…).

Bonnes pratiques pour un Facebook live réussi

Ingénieur du son depuis 15 ans, et réalisateur de nombreuses vidéos en studio d’enregistrement, voilà quelques retours d’expérience et ma manière de procéder pour réaliser un livestream musical.

C’est une vision d’ensemble, et personnelle, il y a bien sûr plein d’autres très bonnes manières d’envisager les choses.

Le lieu

Que ce soit votre salon, votre home studio, le local de répétition ou un studio d’enregistrement, le choix du cadre n’est pas anodin et impose aussi ses contraintes techniques (acoustique, connexion, matériel de prise de son, espace, lumière…).

Pour ma part, quand c’est possible, je privilégie le travail en studio d’enregistrement.

Evidemment, en studio on coche toutes les cases niveau son : insonorisation, acoustique, micros, console pour le mix et retour son des musiciens…

Niveau cadre et lumière, les studios sont souvent de beaux endroits, mais mal éclairés. Avec le temps je me suis constitué mon parc de projecteurs pour faire face à presque toutes les situations.

La lumière

Aussi, même si on ne s’improvise pas chef opérateur, soignez la lumière fait toute la différence à l’image. Pensez à vous éclairer aussi par l’arrière (en « contre ») avec des lumières assez dures (Fresnels, éclairage direct) et en face avec des lumières assez douces (boites à lumière, éclairage indirect).

On peut choisir de cacher ou non les projecteurs selon l’effet voulu ; n’hésitez pas à laisser des petites lampes de chevet dans le cadre et autres sources lumineuses ponctuelles, ça apporte toujours du cachet.

Et méfiez vous de la lumière naturelle, un nuage qui passe devant le soleil et tout change…

Selon votre style de musique et le nombre de musiciens impliqués, les besoins techniques en son peuvent varier du tout au tout et je ne n’envisagerai pas tous les cas de figure ici.

A minima prévoir une mixette son dimensionnée pour recevoir toutes les sources sonores (micros, claviers, laptop, platines…) et envoyer un mix à l’encodeur (voir plus loin).

N’oubliez pas que tout le monde doit pouvoir s’entendre et que des retours son pour les musiciens peuvent être nécessaires.

L’image (caméras / optiques)

Pareil ici, trop de choix existent pour espérer être exhaustif, mais privilégiez la qualité d’image à la résolution.

Juste un point sur la connectique vidéo, qui va vous contraindre ou non en terme de distance caméra <> régie.

La plupart des caméras entrée / moyenne gamme (y compris DSLR type 5D, GH4/5…) disposent d’une sortie HDMI (avec ses différentes variantes – micro, mini – souvent capricieuse et ne permettant pas de grandes longueurs de câble).

Les caméras plus haut de gamme (C300, FS5, FS7, Blackmagic URSA…) utilisent des câble SDI véhiculant un signal robuste même sur de grandes distances.

Hors besoins spécifiques, j’utilise pour ma part des Panasonic GH5, et des caméras Blackmagic Design, associés à des optiques Canon serie L et Sigma Art.

La connexion

Le nerf de la guerre : sans une bonne connexion, à vous la bouillie de pixels, les déconnexions intempestives, les écrans figés… 😫

• Privilégiez une connexion filaire, plus sûre, au WiFi
• Par ordre de préférence : fibre > ADSL > réseau cellulaire
• Faites un test de débit montant ( > 6 Mb/s pour un stream HD)

En fonction de la qualité de la connexion, pensez à bien paramétrer le logiciel de stream pour qu’il n’envoie pas un flux plus gros que la taille du tuyau dont vous disposez.

Encodeur / logiciel

L’encodeur est la passerelle entre votre contenu (l’image des caméras, le mix son de la console) et le logiciel de votre ordinateur chargé d’envoyer ce contenu sur la plateforme de votre choix (Facebook, YouTube).

Pour ma part j’utilise le Blackmagic Web Presenter, j’y connecte jusqu’à 2 caméras (j’utilise un mixeur vidéo en amont si besoin de plus de caméras), et la sortie son de la console du studio.

Des touches en façade me permettent de passer facilement d’une caméra à l’autre (avec ou sans fondu). C’est très basique mais pour des configurations simple à 2 caméras, ça évite d’avoir à utiliser un mixeur vidéo en amont.

Dans l’ordinateur j’utilise le logiciel libre OBS (Open Broadcaster Software) pour streamer sur Facebook. Il me permet également d’ajouter facilement des incrustations (logos, noms des musiciens, nom du morceau…).

Prêt ? Fédérez votre communauté en avance

Cela va sans dire, mais prévenez tout le monde bien à l’avance que vous allez faire un concert en live sur Facebook, Youtube ou Instagram.

Mieux, faîtes de vos concerts en live un rendez-vous récurrent, le mardi à 20h par exemple, ou toutes les 2 semaines. Avoir une échéance vous motivera aussi pour proposer des choses nouvelles.

Utilisez votre mailing list, votre liste de contact Facebook / WhatsApp à bon escient. Inutile de spammer mais relancez gentiment 😊

C’est parti !

Une fois le livestream en route, entre les morceaux n’oubliez pas de vous adresser à ceux qui vous regardent (prévoyez un micro pour parler, même si vous faites de la musique instrumentale), gardez un smartphone ou une tablette à portée de main pour réagir en live aux commentaires.

Venez faire votre live au Studio LDC !

Si vous avez un projet musical d’enregistrement, de mixage, de réalisation de vidéo en studio ou ailleurs, rentrons en contact et voyons comment nous pouvons travailler ensemble.